La fusion des agences Crelan de Hannut et de Orp-Waremme ne pouvait se bâtir que sur une vision commune du rôle de banquier : celle d’un métier de proximité.
Si Luc Merchie (56 ans), directeur de l’agence Crelan d’Hannut, et Henry de Marneffe (38 ans), gérant des agences de Waremme et d’Orp, ont pu envisager une fusion, c’est avant tout parce qu’ils partagent les mêmes valeurs et une expérience similaire. « La banque Crelan est historiquement une banque proche des agriculteurs et nous sommes tous deux spécialistes « agri », souligne Henry de Marneffe. C’est une clientèle particulière, pour qui la notion de parole donnée est très importante. Il faut pouvoir lui donner une réponse rapidement, parfois en quelques minutes au téléphone. Cela implique de bien connaître ses clients, et nous tenions à conserver cette façon de travailler. »
Une proximité rendue possible par la structure même des agences Crelan. « Il s’agit d’agences indépendantes, gérées par des indépendants, détaille Luc Merchie. Comme dans mon cas, ce sont parfois des affaires familiales qui se transmettent de génération en génération, ce qui permet de conserver un esprit de famille. » Il n’est donc pas question d’agents catapultés d’un bout à l’autre du pays, en fonction des besoins. « Notre bureau est près de là où nous habitons, ajoute Henry de Marneffe, là où nos enfants vont à l’école ; nous avons investi notre capital dans l’affaire : c’est la raison pour laquelle nous ne pouvons pas nous permettre de jouer avec la confiance des clients. Nous tenons à établir et maintenir une relation à très long terme avec eux, ce qui implique aussi une certaine flexibilité. »
Dans ce cas-ci, la fusion permettra d’ailleurs d’augmenter la disponibilité, d’offrir des services supplémentaires et complémentaires. « A Hannut, je faisais un peu tout, sourit Luc Merchie. Ici, je vais pouvoir rediriger vers des collègues spécialisés. » Sans pour autant lâcher la bride : « Sur le plan professionnel, ma plus grande satisfaction restera de voir le projet d’un client se concrétiser. » Et de laisser le bouche à oreille faire le reste… « Nous n’avons pas les budgets publicitaires des grandes banques, glisse henry de Marneffe. Et il n’y a pas de plus belle reconnaissance que de voir un client nous recommander auprès de ses proches ! »
